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Les copeaux dorés  : partages de pratiques sur le bois, la menuiserie ébenesterie, tournage sur bois, mobilier et décoration
21 septembre 2015

Un peu de technique

Allez c'est partit il me fallait bien commencer !

Suite a un week end très chargé en émotions en joies et en construction de notre nouvelle vie de famille j'ai décidé de me lancer

Alors oui je sais, on peut trouver des tonnes de cours de menuiserie sur internet grâce entre autres à nos amis canadiens ou à sieur  André Jacob ROUBO on se rend vite compte que l'on a rien inventer.

De mon coté, suite à quelques accidents de vie, j'ai souhaité pour mon temps libre de me lancer au plaisirs de la menuiserie et au toucher du bois

J'ai donc vendu tout ce qui n'était plus d'actualité pour me façonner un petit atelier et prendre quelques cours de menuiserie manuelle puis machine.

Suite à ces cours a l'atelier des moulins, et pas mal d'heures de navigation sur le net, je me suis dit pourquoi ne pas partager ces quelques notes toutes simples et sans prétention qui permettront peut être à quelques uns de commencer et d'aller plus loin ...

Je vais donc essayer de diffuser quelques notions et n'hésitez surtout pas à les commenter les enrichir voire les corriger de vos connaissances

Aujourdhui si on commencait avec le bois

 

Le bois

Outre les éléments de classification botanique, une classification catégorielle permet de distinguer les différents bois. Deux grandes catégories de bois sont distinguées :

  • Les bois de France (de pays) ou indigènes,
  • Les bois étrangers ou d'importation.

Au sein de chacune de ces catégories, les bois feuillus et résineux sont différenciés. La densité des bois intervient aussi dans ce classement.

  Ainsi, parmi les essences feuillues indigènes, nous retrouvons:

  • Les bois très légers (densité 0,4 à 0,5) : le peuplier, le saule, le tilleul,
  • Les bois légers (densité 0,5 à 0,65) : l'aulne, le bouleau et le tremble,
  • Les bois demi-lourds (densité 0,65 à 0,8) : le charme, le châtaignier, le chêne, l'érable, le frêne, le hêtre, le merisier, le noyer, l'orme, le platane, le poirier,
  • Les bois lourds (densité 0,8 à 0,95) : le buis, le chêne vert, le cornouiller, le sorbier,...

Parmi les résineux indigènes : les pins , cyprès, épicéas, sapins, mélèzes, cèdres (classement par ordre de densité croissante).

D'autre part, les pays membres de l'Organisation Européenne de Scieries (O.E.S.) ont retenu et adopté un classement qualitatif selon l'aspect visuel des sciages des différentes classes de produits des scieries de chêne et de hêtre. De même, les résineux (Douglas, épicéas, pins et sapins) disposent de règles de classement et de qualités dimensionnelles (norme NF EN 1611-1, Octobre 1996).

Les critères pris en compte dans ces classements d'aspect visuels sont la présence et la répartition des singularités et des altérations (dues aux insectes et chantignons).

D'autres classements ont plus récemment été mis en place. Par exemple, le "classement structure des bois résineux" a "pour but de proposer différentes classes où les bois seront triés en lots homogènes de même résistance en vue d'optimiser leur utilisation en construction" (normes NF B 52-001 et NF EN 518/519 - Source : FCBA).

 Les principaux emplois du bois

Le bois est un matériau que les industries de première transformation modifient et amènent sous de multiples formes: bois sciés, lamellés collés, panneaux, pièces aboutées, ...

Comme matériau, le bois s’emploit soit directement comme matière première - par exemple pour la fabrication d’éléments de menuiserie, de meubles, d’emballages - soit pour la réalisation de matériaux dérivés tels que les panneaux de particules et contreplaqués. La grande variété des bois, de propriétés et d’aspects différents, permet de nombreuses utilisations dans de multiples répertoires de l’environnement humain.

 

 La structure du bois

La structure se compose d'une section transversale, perpendiculaire au tronc ou à la branche. Le bois est dit « bois de bout ». Il y a deux sections longitudinales, dont : la section radiale, longitudinale et parallèle aux rayons. Le bois est dit « bois de fil » ou « bois en fil »  ; et la section tangentielle, longitudinale et perpendiculaire aux rayons - également du bois en fil.

Sections de référence du bois.

La structure se compose d'une section transversale, perpendiculaire au tronc ou à la branche. Le bois est dit « bois de bout ». Il y a deux sections longitudinales, dont : la section radiale, longitudinale et parallèle aux rayons. Le bois est dit « bois de fil » ou « bois en fil »  ; et la section tangentielle, longitudinale et perpendiculaire aux rayons - également du bois en fil.

structure

Etude macroscopique 

1 -La moelle
2- Le duramen

3- L'aubier
4- Le cambium
5- Le liber
6- Le suber.

  

Le bois en coupe

 

Coupe transversale avec l’aubier clair, et le duramen sombre.

Sur la coupe transversale on observe les différentes couches circulaires du bois qui vont du centre vers la périphérie[3] :

  • Moelle : partie la plus centrale de l'arbre, est ce qui reste du xylème primaire. Importante dans les jeunes pousses, elle disparaît souvent avec l'âge pour ne laisser qu'un canal de faible section. La moelle est un ensemble de tissus spongieux qui évoluent en vieillissant.
  • Bois : xylème secondaire lignifié, composé en régions tempérées de cernes. On distingue deux zones :
    • Duramen : masse principale du tronc, formant le "bois parfait". Formé par les cernes les plus anciens, il est composé de cellules mortes, lignifiées et imprégnées de tanin ou de colorants selon les essences, il se distingue en général de l'aubier par une couleur plus foncée. Ses vaisseaux ne sont plus fonctionnels.
    • Aubier : couches concentriques de cellules non encore lignifiées formant un bois encore "imparfait". Formé par les cernes les plus récents, il y circule les matières nutritives. Les cernes se transforment en duramen après une période de 4 à 20 ans.
  • Écorce : partie la plus externe, composée de différentes parties :
    • Cambium libéro-ligneux : zone de croissance ou méristème, c'est l'assise génératrice (de quelques cellules d'épaisseur) qui donne naissance au bois du côté interne et au liber (phloème secondaire) du côté extérieur. Le cambium libéro-ligneux produit plus de bois que de liber.
    • Liber : partie interne et « vivante » de l'écorce. Le liber comporte un ensemble de vaisseaux dans lesquels circule la sève élaborée. Les cellules du liber meurent lorsqu'elles se différencient : l'écorce s'exfolie, et tombe ou se fend longitudinalement.
    • Suber (ou liège) : partie la plus externe ayant un rôle de protection. Celle-ci contient une substance imperméable, la « subérine », qui protège les couches internes.

Entre le liber et le suber, il existe un second méristème : le cambium subéro-phellodermique (ou phellogène), qui produit le phelloderme du côté interne et le suber du côté externe. Cependant, contrairement au cambium libéro-ligneux le cambium subéro-phellodermique produit plus de suber (vers l'extérieur) que de phelloderme (vers l'intérieur). Il sert en effet à compenser l'expansion de la circonférence de l'arbre, et à limiter les fentes créées par cette expansion[4].

On observe également des structures allant du centre vers la périphérie : les rayons. En observant plus précisément les couches annuelles appelées « cernes », on peut voir qu'ils sont eux-mêmes divisés en deux zones. Le bois de printemps est la première zone formée chaque année ; c'est un bois tendre et riche en vaisseaux. La seconde zone est faite de bois d’été, plus dense et résistant. La différence entre les deux types de bois est plus ou moins visible selon les essences de bois : très visible chez le chêne dont le bois est hétérogène, elle l'est moins pour les arbres dont le bois est homogène comme le hêtre[5]. Ces cernes sont le résultat d'une alternance des saisons, et sont absents chez les bois des arbres intertropicaux qui croissent de manière plus continue.

Les différents débits

Les différents types de débit

 

Le débit en plot

Débit le plus courant, le débit en plot est une technique simple et rapide. Toutes les planches sont sciées selon le même plan longitudinal. On obtient alors des planches de différents types.

  • Lorsque le trait de scie, parallèle à l'axe du tronc (botanique), est tangent à celui-ci, on parle de « débit sur dosse ». On parle alors d'une planche à l'aspect flammé.
  • Lorsque le trait de scie est médian au tronc, on parle de « débit sur quartier ». On parle alors d'une planche à l'aspect maillé.
  • Entre ces deux type on retrouve les fausses dosses et faux quartiers[1].
Le débit sur dosse

Le débit sur dosse est aussi beaucoup utilisé. On retrouve particulièrement ce type de sciage pour le résineux et bois à fort taux d'aubier. Les planches sont alors débarrassées de leurs rives. On parle alors de planches avivées[1].

Le débit Moreau

Ce débit beaucoup moins courant car il nécessite une manutention importante. Une série de sciages perpendiculaires permet l'obtention d'une part importante de bois de quartier.

Le débit sur quartier dit « hollandais »

Celui-ci est rarement utilisé. Les planches obtenues sont composées pour la plupart de bois de quartier et quelques planches en faux quartiers.

Le débit sur mailles

Ce débit permet d'obtenir un bois de qualité maillé. Cependant les pertes de matières sont nombreuses.

Le débit Cantibey
Le débit de type Cantibey permet d'obtenir des planches flammées.
Le débit colonial

Rarement utilisé aujourd'hui, le débit colonial est principalement pratiqué sur des troncs de bois exotiques de gros diamètre.

Le déroulage et le tranchage

Ces deux méthodes sont utilisées pour obtenir de fines tranches de bois.

Le séchage du bois

En général il est précisé qu’à l’Etat naturel il faut 1 an par cm de bois pour un bon séchage

Pour le travailler en menuiserie il faut qu’il ait 15 % d’hygrométrie

Un bois anhydre est un bois avec 0 % d’eau

Le séchage Naturel


Le flottage
Le séchage naturel peut être précédé d'une période de flottage. Les grumes sont immergées en eau courante ou stagnante. L'eau remplace la sève dans les cellules et les tissus. Le séchage sera plus aisé et on obtient un meilleur résultat.

L'empilage

L'empilage doit se faire : A l'air libre ; Sur des cailloux ou béton (assise bien plane) ; En évitant les courants d'air en direction constante pour éviter un séchage irrégulier ; En évitant une grande surface de contact entre les bois ; En clouant des linteaux ou agrafes sur les bouts de plateaux ; En laissant les bois durs sécher lentement ; A l'abris du soleil (tôle séparée des bois humides).

Les bois tendres et résineux peuvent subir un séchage plus rapide que les bois durs. Les bois durs sont sujets à gercer et surtout à voiler (voir le Hêtre

Le séchage Artificiel

Il permet un séchage rapide des bois et l'obtention d'un taux d'humidité inférieur à 13%. Il exige une installation importante et très couteuse. Il se réalise suivant 2 procédés :

- L'étuvage : Le bois est soumis à la vapeur d'eau, celle-ci amollit les tissus et y pénètre en chassant la sève. Le taux d'humidité s'obtient par le passage d'air chaud dont le taux d'humidité décroît progressivement. La durée de cette opération s'étend de 6 mois à l'an et dépend de l'épaisseur et de la dureté des bois.

- La ventilation : Un courant d'air chaud dont le taux d'humidité est décroissant, traverse les pièces dans le séchoire, absorbe la sève et établit l'équilibre du taux d'humidité. Après 8 à 10 semaines le bois est sec.

-Autres type de séchage : Par le vide, par infra-rouge, par micro-ondes, par hautes fréquences, à l'aide de sels chimique.

Attention aux défauts et accidents de séchage des bois :

  • Fentes en bout sur plateaux larges dues au séchage rapide à l'air.

  • Gerces en surface et interne des bois à rayons larges (hêtre, chêne,...) dues au gel.

  • Cémentation due à l'évaporation trop intense en surface arrêtant la poursuite de séchage.

  • Collapses dus à l'écrasement ponctuel des parois cellulaires *

  • Déformations diverses.

 

A ce stade déjà vous en savez plus que beaucoup sur le bois. Même si cela n'est pas forcément aisé a placer dans les conversations mondaines cela me sert désormais ô Combien dans la conception de mes petits projets.

 Bonne fin de journée ensoleillée... Que j'aime l'été indien

M.vince

André-Jacob Roubo

André-Jacob Roubo. André-Jacob Roubo est un menuisier et ébéniste français, né en 1739 à Paris, mort en 1791 dans la même ville. Il est connu pour son L'Art du menuisier, un ouvrage très exhaustif sur l'art de la menuiserie et ses à côtés au . Fils et petit-fils de compagnons menuisiers, il devient compagnon lui-même.

https://fr.wikipedia.org


https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9-Jacob_Roubo

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Commentaires
L
Oh la la très technique tout cela, de quoi alimenter les neurones... très bonne idée de sécher le bois au micro onde, testé et approuvé !
Répondre
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